RENCONTRE AVEC THIERRY ROBINET (qui encadrera la circuit « Les Shamans de la nuit » du 6 au 22 octobre 2024) - Azimuth Adventure Travel
RENCONTRE AVEC THIERRY ROBINET (qui encadrera la circuit « Les Shamans de la nuit » du 6 au 22 octobre 2024)

RENCONTRE AVEC THIERRY ROBINET (qui encadrera la circuit « Les Shamans de la nuit » du 6 au 22 octobre 2024)

18 févr. 2024

« LES HOMMES-FLEURS DE SIBERUT VIVENT DANS UN AUTRE MONDE,
CAR ILS SONT EN CONTACT DIRECT AVEC LES ANCÊTRES ! »
  RENCONTRE AVEC THIERRY ROBINET (qui encadrera la circuit « Les Shamans de la nuit » du 6 au 22 octobre 2024)

Dominic Clarisse : Bonjour Thierry, je suis très heureux que tu aies accepté ce rendez-vous, afin que les clients d’Azimuth Adventure Travel Ltd puissent mieux te connaître et donc mieux apprécier ton travail. Puis-je te demander de te présenter en quelques mots ?

Thierry Robinet : Je m'appelle Thierry Robinet, natif du Dauphiné-Savoie en France et j'habite à Bali en Indonésie depuis 1977. Tout petit, j'avais déjà une attirance pour la nature puisque je passais, dès l'âge de 6 ans, ma vie dans les arbres et j'avais aussi une grande attirance pour le globe terrestre. C'est la raison pour laquelle j’ai étudié les cartes au fil des années, j'ai appris les capitales du monde par cœur et, dès la fin des années 60 et le début des années 70, alors que c'était l’époque des grands mouvements qui partaient soit en Amérique, soit en Asie, j'ai moi-même pris la route, celle de l'autre côté de mes montagnes de la Chartreuse, et suis parti sur la route des Indes jusqu'à Katmandou au Népal. Cela a donc été le début d'un grand voyage pour moi et le début de ma vie tout court. De fil en aiguille, j'ai fait une école de tourisme et je suis devenu agent de voyage, ce qui m'a permis de voyager en avion et de transformer mes rêves d'enfant en réalité, en partant déjà sur les routes de l'Asie, parce que l'Asie, pour moi, a toujours été mon continent de prédilection.

Quand je suis arrivé par chance en Indonésie en 1977, je suis devenu correspondant d'une agence de voyages française, notamment sur l'île de Sumatra, à l'ouest de laquelle gît l'archipel des Mentawai, là où j'ai rencontré des populations absolument extraordinaires, peut-être les plus extraordinaires que j'ai rencontrés dans toute l'Asie : le peuple des hommes-fleurs.

Devenu un spécialiste de l'Indonésie, j’ai donc eu l'occasion d’aller explorer des endroits où les autres ne vont pas, notamment l'île des hommes-fleurs. J’ai également eu la possibilité de découvrir la partie indonésienne de Bornéo, où j'ai effectué une traversée ouest-est de l'île qui restera pour moi gravée dans mon esprit parce que j'ai vécu des moments d'enfer dans les jungles. Je suis même allé jusqu'en Papouasie où l'on rencontre des peuples toujours aussi extraordinaires, comme les tailleurs de pierre ou les hommes qui vivent dans les arbres.

DC : Je me rappelle que nous nous sommes rencontrés pour la première fois au début des années 2000, à l’époque où tu travaillais pour l’émission Ushuaïa. Tu avais alors enchaîné plusieurs émissions/reportages sur l’Indonésie (Kawah Ijen, Irian Jaya, etc.). Peux-tu nous raconter dans quelles circonstances tu en es venu à travailler pour la télévision, et notamment l’émission Ushuaïa ? Quelle a été l’influence de ces collaborations dans ta vie personnelle et professionnelle ?

TR : La télévision, est arrivée le jour où Nicolas Hulot et son émission Ushuaïa sont venus chez Terres d’Aventure. Ils ont dit : « Bon, voilà, on veut tourner en Indonésie, et on cherche quelqu'un qui connaisse très bien le pays ». Comme j’étais également le correspondant de Terres d’Aventure en Indonésie à l’époque, ils ont pris contact avec moi et une collaboration de plus de 20 ans a débuté avec Ushuaïa, pendant lesquelles j'ai pu participer à de nombreux reportages, de nombreux documentaires sur l'Indonésie, mais aussi à travers le monde - beaucoup en Asie du Sud-Est, et même en Afrique, en Amérique, etc.

De cette collaboration avec Nicolas Hulot, je garde une très belle amitié avec lui, puisqu'il vient me voir régulièrement à Bali. Cette collaboration m'a permis aussi de rencontrer d'autres personnes, notamment Yann Arthus-Bertrand, avec qui j'ai travaillé sur ses films « La Terre vue du ciel », « Home », « Planet Ocean », « Woman », « Human », etc.

Donc, pour moi, la télévision a généré des rencontres assez extraordinaires avec des gens de tous bords, notamment sur l'Indonésie. J'ai collaboré avec « Thalassa », « Faut pas rêver », etc. J'ai travaillé pour le National Geographic, Animal Planet, et beaucoup d’autres chaînes.
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DC : Tu as également travaillé comme régisseur sur le tournage du film « Toute la beauté du monde ». Peux-tu nous raconter quelques anecdotes de tournage, et notamment à propos de tes relations avec le metteur en scène et les acteurs ?

TRLa télévision m’a également permis de faire du cinéma. On cherchait un spécialiste de l'Indonésie, notamment sur l'île de Bali (puisque je vis à Bali), et j'ai donc travaillé pour le film « Toute la beauté du monde » du réalisateur Marc Esposito, et avec notamment Jean-Pierre Daroussin et Marc Lavoine.

J’ai eu de très bonnes relations avec eux, notamment musicales si je puis dire, et particulièrement avec Marc Lavoine, qui connaissait bien Bali. Comme nous avions des amis communs, cela nous a rapproché et je suis resté régulièrement en contact avec lui, même si, le temps passant, tout cela s’est un peu estompé. L’essentiel est que l’amitié reste.

Ce que j’ai apprécié chez Marc Lavoine, c’est que tous les participants au tournage étaient mis sur le même pied d’égalité, qu’ils soient Français ou Indonésiens.

J'ai été aussi très chanceux et heureux d'avoir rencontré Marc Esposito, qui est un réalisateur reconnu en France. D'abord, j'ai rencontré une personne qui est très attachée à l'île de Bali, et cela nous a permis d’entretenir une relation particulière avec lui. Et, comme Marc Lavoine était également un habitué de l’île, il ‘était très intéressant de discuter avec les deux : on avait les mêmes idées.

J’ai par ailleurs été touché que Marc Esposito choisisse mon épouse, Agung, pour jouer un petit rôle dans quelques séquences du film, notamment à Ubud.

C’est la raison pour laquelle je garde un excellent souvenir du tournage de ce film. Passer 90 jours avec une équipe de tournage n’est jamais évidente et je garde en mémoire l’image d’un réalisateur attachant, très gentil. Il n’a jamais élevé la voix.

Il est certain que, quand on travaille pour un film cinématographique ou un documentaire de télévision, les choses sont complètement différentes, parce que déjà, l’équipe qui entoure une équipe de cinéma, peut monter jusqu'à 60 personnes, alors que souvent, quand je travaillais pour Ushuaïa par exemple, on n’était que 10, 15, voire 20 au maximum.

Des anecdotes dans un film où j'ai tourné pendant 90 jours, à Bali et à Lombok, il y en a bien sûr eu beaucoup, notamment les soirées avec Marc Lavoine à jouer de la guitare, parce que je suis moi-même musicien, et donc ce sont des souvenirs qui sont restées.

Je me rappelle également de la relation entre Zoé Félix et Marc Lavoine, qui, dans le film, sont très amoureux. Parfois, cela générait quelques petits soucis entre eux, de discussions pour s’accorder sur la manière de se comporter, etc. Il faut dire que le film était très particulier.

Je me rappelle également de moments où l’équipe de tournage n’arrivait pas à trouver certains décors naturels, notamment pour une scène dans la forêt balinaise (car, dans le film, Marc Lavoine possède une concession de bois en Thaïlande). Je suis donc allé voir l’assistant réalisateur et je lui ai dit : « Allez, viens avec moi, on part dans la forêt ». Marc Esposito nous a suivi et je leur ai montré un endroit fabuleux, que je connaissais d’un copain. L’assistant m’a répondu « Bravo » et son équipe a pu y tourner des scènes avec des oiseaux et des animaux.   

Je me souviens également de l’épopée pour nous rendre à Lombok. Nous étions 90 et il y avait de nombreux camions, qu’il fallait embarquer sur le ferry, alors que la mer était démontée. Sans oublier l’anecdote des gens de la production qui ont percé des trous dans un minibus que j’avais loué auprès de mon pote Gusti. J’ai dû le rassurer et le bus lui fut effectivement rendu entièrement réparé et repeint.

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DC : Tu es parti très tôt sur les routes du monde. Était-ce un besoin viscéral de t’échapper de ta routine quotidienne ? Pourquoi as-tu finalement « atterri » à Bali et n’en a plus bougé ?

TR : Je crois que personnellement, depuis tout petit, je suis un voyageur dans l'âme. J'ai toujours aimé aller voir ailleurs ce qui se passe. Même tout petit, dans mon village du Dauphiné-Savoie, j'avais déjà les montagnes, toutes les montagnes de la Chartreuse, la neige devant moi, et, derrière ces montagnes, c'était la route des Indes, la route de l'Asie, et ça, depuis tout petit, j'ai toujours voulu voir ce qu'il y avait derrière.

Il a donc fallu que le mouvement hippie, le mouvement des routards qui partaient en Asie à l'époque du milieu des années 60, génère cette façon pour moi de voir ma future vie.

J’ai donc pris la route au tout début des années 70, dès que j'ai eu la majorité. Je suis parti de mon village de l'Isère et suis allé jusqu'à Katmandou au Népal en autostop. Parfois il était compliqué de faire du stop, mais j’ai découvert des pays et des gens extraordinaires, notamment en Afghanistan, un pays qui m’a marqué. Le Népal est également, quelque part, mon pays de prédilection, parce que l'Himalaya reste parmi les grands sujets de ce monde dès qu'on parle d'aventure.

Au fil du temps, après toutes ces aventures personnelles, j'ai toutefois trouvé cette opportunité de venir en Indonésie, et quand j’y suis arrivé en Indonésie, j'ai eu l'impression que je rentrais à la maison.

Il faut savoir que l’Indonésie est le plus grand archipel du monde : 17.000 îles sur 5.000 kilomètres, d’ouest en est ! C'est donc un pays extraordinaire avec des îles comme Sumatra, Sulawesi, Bornéo, la Papua, Java, etc. Et des milliers de petites îles…

Il s’y passe quelque chose, les peuples sont divers, et, plus il y a de peuples divers, plus il y a de coutumes diverses… C'est ce qui m'a beaucoup intéressé.

Je me suis alors installé à Bali. Pourquoi Bali ? Parce que Bali était une île qui était différente des autres, où on vivait plus « cool ». Il faut reconnaître que la vie était plus cool ici, on vivait au bord de la mer, donc ça c'était quelque chose d’important pour moi, tout autant que les sourires de la population, les fêtes hindouistes qu'il y avait régulièrement, à droite et à gauche, à travers toute l'île. Les volcans aussi ont fait que j'ai dit « tiens je vais rester ici ». En plus les Balinais sont très affables avec les Européens, on était toujours bien vus, comme dans tout le reste de l'Indonésie, où l'étranger est toujours le bienvenu, et ça c'est quelque chose en Asie : il n'y a pas beaucoup de pays en Asie du Sud-Est ou même en Asie Centrale qui sont aussi chaleureux que les Indonésiens.

La Birmanie est également un pays similaire à l'Indonésie, mais la Birmanie aujourd'hui a tellement de problèmes que c'est très compliqué.

Je me suis donc installé en Indonésie, j'ai dit « je vais rester là », et j'ai fondé une famille. J’ai rencontré ma femme ici, et ça m'a permis justement, parce que j'étais au contact de l'île, d'apprendre la langue indonésienne et certains dialectes aussi, puis de partir à la découverte de peuples fabuleux :  les Dayaks de Bornéo par exemple, ou les Una de Papouasie, qui fabriquent encore des haches de pierre comme il y a 50.000 ans en arrière. Ce sont des choses qui ne s'inventent pas.

L’Indonésie est un pays tellement diversifié, tellement beau ! Et puis il y a la tectonique des plaques, les séismes, les volcans en éruption… J'ai toujours été fasciné par les éruptions volcaniques. Quand on voit le Semeru, le Merapi ou le Krakatoa, qui sont tous des méga volcans sur l'île de Java, c'est quelque chose de très impressionnant.

DC : En tant qu’accompagnateur de circuits et organisateur de tournages de télévision et de cinéma, tu as eu la chance de parcourir de nombreux pays et, surtout, de nombreuses régions d’Indonésie. Quelle partie du monde t’a le plus marqué et pourquoi ?

TR : J'aime l'Indonésie, ça c'est clair puisque c'est ma terre d'adoption. J'aime particulièrement Bali, puisque j'y ai rencontré mon épouse je suis devenu hindouiste moi-même. J'ai suivi ma femme et donc il a fallu, pour devenir hindou, effectuer les cérémonies de trois jours, de trois mois et de trois ans. Mon mariage a également été quelque chose d'extraordinaire : j'étais entouré de centaines de personnes que, personnellement, je ne connaissais presque pas. J’étais en outre habillé comme un prince, fait marquant, parce qu'on n'a pas l'habitude de vivre une telle tradition, surtout quand on est Européen.

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J'ai par ailleurs subi la cérémonie de limage de dents, car tout Balinais se doit d'avoir les canines limées, afin de ne pas ressembler à un ogre, synonyme de mauvais esprit.

Ce que j’aime à Bali, c‘est que j’ai de nombreux amis partout - au lac Batur, à Munduk, à Pemuteran, à Candi Dasa, et à Amed, qui sont d’une genillesse extraordinaire. Et ça, ce sont des choses qu'on ne peut pas enlever. À partir du moment où tu aimes les gens et que les gens t'aiment, ils te montrent aussi qu'ils t'aiment beaucoup. Cela crée des relations fortes et elles sont fortes jusqu'au bout. Dans le reste de l’Indonésie, c’est pareil !

DC : Après toutes ces années à parcourir le monde et l’archipel indonésien, tu ne sembles toujours pas rassasié. Qu’est-ce qui te motive toujours à « courir » par monts et par vaux ?

TR : J'ai 71 ans et j'ai toujours la même envie de découvrir le monde qu'à l'âge de 15 ans. C'est donc inné, ça ne s'explique pas, c'est comme ça, j'ai dû tomber dedans quand j'étais tout petit.

Savoir rester jeune ça veut dire quoi ? Ça veut dire d'abord être en forme physiquement, c'est donc faire du sport.

J'ai passé 40 ans de mes voyages d'aventure à faire de la marche à pied. J'ai toujours mis la marche à pied en avant, qu'elle soit difficile ou pas, et je pense que ça a toujours été finalement la clé d'être régulièrement en forme, de ne pas avoir des problèmes particuliers notamment. Tout le reste se passe dans la tête.

Quand on sait rester jeune dans sa tête, il n'y a pas de problème. Quand on a envie d'aller à la rencontre des autres, de les apprécier et de savoir regarder avec ses yeux, je pense qu'on peut vivre - pas éternellement c'est clair, mais on peut vivre jusqu'à 80 ans sans problème et continuer.

De grands explorateurs tels Cousteau, Paul-Émile Victor ou Mallory (récemment décédé) ont tous vécu leur passion jusqu’à plus de 80 ans, et c'est peut-être un petit peu ce qui m'attend.

Aller chez les hommes-fleurs de Siberut ou de me retrouver, bientôt peut-être, au camp de base de l'Everest en Himalaya ou ailleurs, c'est ma motivation, c'est mon moteur.

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Donc savoir rester jeune, c'est aussi savoir ouvrir ses yeux puis savoir garder le sourire. Je suis peut-être un homme du passé mais quand il s'agit de voyage d'aventure, je ne suis pas un homme du passé. Je suis un homme du présent et j'aime aller à la rencontre des autres, j'aime aller à la rencontre de gens qui ont quelque chose à me montrer naturellement.

J’aime donc aller là où les autres ne vont pas. J'ai la passion du voyage depuis que je suis tout petit.

DC : Peux-tu, pour finir, nous en dire plus sur le circuit « Les Shamans de la nuit », que tu encadreras du 6 au 22 octobre prochains ? Est-ce un moyen pour toi de mieux faire connaître au grand public les trésors cachés de Sumatra ? Est-ce également un moyen de promouvoir un tourisme un peu plus « intello » (comparé, par exemple, au tourisme dit « Instagram ») ?

TR : L'archipel des Mentawai est pour moi l’un des endroits les plus extraordinaires d'Indonésie. J’ai d’ailleurs la chance d'être l’un des premiers à avoir découvert cet archipel, que j’ai pu atteindre en 1978, caché dans un bateau.

Je me rappelle très bien de l'année, celle qui a suivi celle de mon arrivée en Indonésie, parce que c’est à cette époque que j’ai rencontré un prêtre qui venait du Vietnam. Il avait été viré par les Vietcongs et avait quitté Saigon, car, sinon, il aurait été tué sur le champ.

Il m'a expliqué qu'il avait un ami curé vivant dans le nord de Siberut, et m'a donc montré quelques photos. A la vue de celles-ci, je me suis dit « il faut que j’aille là-bas » et m’y suis donc rendu en bateau, caché sous des bâches, car, à l’époque, la destination était interdite aux étrangers. A peine débarqué, la première personne que j'ai rencontrée fut un policier, un gars du gouvernement. Il m’a demandé ce que je faisais là, je lui ai répondu que j’étais là en touriste pour découvrir l’île, il m’a rétorqué que Siberut était interdite aux étrangers et je lui ai donc refourgué un billet de banque pour qu’il me laisse entrer…

Au bout de plusieurs voyages, j'ai réussi à pénétrer vers l'intérieur de l'île, et j'y ai rencontré des gens absolument fabuleux. J’ai notamment fait la connaissance du grand shaman, qui est devenu un grand ami, avec lequel j’ai parcouru forêts et rivières et avec lequel j’ai tant discuté. Il m’a expliqué le rôle de la forêt, qu’elle était le théâtre des ancêtres. Il m’a appris à comment ramasser des œufs dans les arbres, comment manger des fougères, comment chasser, etc. Et j'ai vécu dans sa « long house », dans sa lamine, des moments fabuleux.

J‘ai notamment été le témoin de rencontres entre shamans venant de tous les coins de la forêt, afin d’entre en discussion, en coopération avec les ancêtres. Je pense que ce sont les danses ou les rituels chamaniques les plus forts qu'il m'ait été donné de voir.

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Peut-être plus fort encore qu'à Bornéo, plus fort que dans certaines parties de l'Est de l'Inde, et plus fort qu'au Népal.

Les hommes-fleurs de Siberut sont des peuples qui vivent dans un autre monde. Ils viennent d'un autre monde et ils vivent dans un autre monde.

Chaque fois que je me rends à Siberut, ce sont toujours de fabuleuses rencontres qui m’attendent. Ce sont des moments de partage avec ces gens-là qui n'ont rien d'autre que ce que la forêt leur procure. Ce sont des moments de partage de cette existence que l'on ne retrouve plus ailleurs.

Donc, pour moi, c'est fabuleux et c'est la raison pour laquelle je vais encadrer ce voyage chez les « Shamans de la nuit » pour le compte d’Azimuth Aventure Travel Ltd, car je veux faire partager à quelques clients mes connaissances. Je veux leur faire rencontrer des chamanes, des hommes qui sont autres que des personnages normaux, qui sont des gens très gentils, leur faire partager des moments de vie avec eux, dans leur maison : vivre avec les femmes, aller à la pêche, discuter, s'asseoir et regarder, écouter les bruits de la forêt. Je pense que partir avec les Shamans chercher les plantes pour guérir les patients, c'est un voyage qui laisse des traces, et je ferai en sorte que chacun repartira de l'île de Siberut avec de fortes émotions, surtout que le circuit se terminera sur des plages de rêve, on ira à la pêche, on mangera des poissons succulents…

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Les voyages chez les hommes-fleurs font partie, à mon sens, des voyages les plus exceptionnels en Asie du Sud-Est.

Les hommes-fleurs de Siberut sont un peuple, comme je le disais, extraordinaire. Ce sont des gens qui vivent dans un autre monde, qui vivent dans une autre galaxie, parce qu'ils sont en contact direct avec les ancêtres. Pour eux, la nature est tout et ils parlent aux arbres. Quand on veut couper un arbre pour construire, par exemple, une maison ou une pirogue, on va parler à l'arbre, on va lui faire des cérémonies, on va lui dire « excuse-moi petit arbre, je vais te couper parce que j'ai besoin de toi ». Mais, si les hommes-fleurs n’en ont pas besoin, ils ne couperont jamais un arbre, ni même l’une de ses branches.

Ce sont des peuples qui vivent dans une autre galaxie. Et c'est ça que je veux faire connaître à des voyageurs qui vont se joindre à ce circuit : je veux leur faire voir ce que c'est que la vraie vie. Parce que, maintenant, c'est vrai que le tourisme, avec Facebook, Instagram, on peut communiquer en deux minutes, en dix secondes, on peut communiquer quelque chose. Vous avez une idée et, tac, vous la passez à votre copain ou votre ami. Mais ça, c'est pour la vraie aventure.

Moi, j'habite à Bali, je vois bien ce que c'est que Bali. Bali est une île extraordinaire aussi, mais les gens font toujours la même chose, alors qu'il y a encore des tas de choses extraordinaires encore à découvrir.

A Siberut, le tourisme n'existe presque pas, pratiquement pas, donc c'est là qu'il faut venir. Il faut venir avec moi et, avec des Shamans confirmés, on va partir dans la forêt pour découvrir ce que c'est que la nature. Les Shamans nous feront écouter le son des oiseaux, le son des arbres, le son de l'eau, ils nous expliqueront ce que c'est que la relation entre l'humain et le cosmos, leur cosmos à eux, où les ancêtres sont appelés, lors des grandes fêtes chamaniques, à revenir à la maison.

Et ça ce sont des choses que les voyageurs verront avec moi, qu’ils garderont pour toujours, parce qu’il leur sera difficile d’en être témoins dans d’autres voyages : ils ne verront nulle part ailleurs cette relation particulière entre l’homme et l’esprit !

DC : Merci, Thierry, d’avoir pris un peu de ton temps précieux pour nous parler de ta passion du voyage et de l’Indonésie.

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